Être guide touristique de Montréal, c’est comment?
Vous êtes-vous déjà demandé comment quelqu’un devient guide touristique de Montréal? Peut-être bien que non!
Même si 10% de la main-d’œuvre canadienne travaille dans l’industrie touristique, on entend non seulement peu parler des guides touristiques, mais on pense encore moins à eux spontanément. Pourquoi? Probablement parce qu’ils représentent une petite fraction des travailleurs de l’industrie touristique. En fait, la première fois que vous avez remarqué quelqu’un en train de guider, c’était sans doute dans une autre ville ou un autre pays que le vôtre.
Avant d’aller plus loin, il serait utile d’identifier les différents types de guides. Bien sûr, certaines des compétences nécessaires se ressemblent d’un type de guidage à l’autre, et nombreux sont les guides qui exercent dans plus d’un des domaines.
Photo de couverture : La guide touristique de Montréal, Camille Maurice-Dupuis, lors d’une visite guidée du Vieux-Montréal ©Guidatour
Différents types de guides
Si on se penche sur le Québec, on recense quatre types de guides, représentés par cinq associations.
1- Association des guides professionnels en tourisme d’aventure (AGPTA)
D’abord, il y a l’Association des guides professionnels en tourisme d’aventure (AGPTA), nom qui est en soi assez explicite. Si vous enseignez aux touristes à faire du kayak et que vous distinguez l’herbe à puce de la vigne vierge, vous êtes probablement membre de cette association.
2- Association québécoise des interprètes du patrimoine (AQIP)
Ensuite, l’Association québécoise des interprètes du patrimoine (AQIP) regroupe entre autres les interprètes, éducateurs et médiateurs qui travaillent principalement dans les musées et les sites historiques. Ces guides connaissent leur sujet entièrement et en profondeur. Ils connaissent le site qu’ils présentent comme le fond de leur poche et amène le public à interagir avec celui-ci.
3- Corporation des guides accompagnateurs du Québec (CGAQ)
La Corporation des guides accompagnateurs du Québec (CGAQ) représente les guides qui accompagnent les touristes sur des circuits de plusieurs jours, habituellement d’une ville à l’autre. Ces guides s’occupent de tout le volet logistique. Le bus est-il à l’heure? Les réservations d’hôtels sont-elles aux bonnes dates (et dans les bonnes villes!)? Le restaurant a-t-il été avisé que le groupe sera en retard? Aussi, ces guides transmettent à leurs groupes une importante quantité d’information sur une grande variété de sujets. Le guide accompagnateur agit comme guide partout pendant le voyage, sauf lorsqu’il y a un guide local dans une ville spécifique.
4- Association des guides touristiques de Québec (AGTQ) et Association professionnelle des guides touristiques de Montréal (APGT)
Finalement, il existe deux associations de guides de ville locaux dans la province du Québec.
Pour être membre de l’Association des guides touristiques de Québec (AGTQ), il faut compléter un cours d’un semestre au niveau collégial et obtenir annuellement son permis de la Ville de Québec.
Pour joindre l’Association professionnelle des guides touristiques de Montréal (APGT), il est nécessaire de suivre un programme de 240 heures à l’Institut de tourisme et de l’hôtellerie du Québec (ITHQ). L’obtention annuelle du permis de la Ville de Montréal est également requise.
Photo de couverture : La guide touristique de Montréal, Sarah Montpetit, lors d’une visite guidée des murales de Montréal ©Guidatour
Le guide touristique de Montréal, un vrai professionnel
Oui, vous avez bien lu! Tous les guides accrédités de Montréal ont complété avec succès 240 heures de formation. Ils ont suivi des cours sur l’histoire et la géographie de la ville, son art et son architecture, et ses habitants. Une portion non négligeable du programme est aussi dédiée aux techniques de guidage, où les étudiants se pratiquent à préparer du contenu de visite intéressant et à le transmettre de façon convaincante. Ils développent un large éventail de compétences, passant de l’adaptation de leur contenu à des publics variés, jusqu’à la pratique d’une bonne gestion de leur vitesse d’élocution lors d’une visite en véhicule.
Le guide, toujours en formation continue
Même si 240 heures peuvent paraître beaucoup, ce n’est que le début. Tous les guides vous diront que l’apprentissage ne se termine jamais. Heureusement, il y a une foule de ressources pour les aider en ce sens. Entre autres avantages, l’association professionnelle locale offre à ses membres des conférences puis des visites de musées et de nouveaux attraits.
Nous sommes des professionnels dûment formés et grâce à notre association professionnelle (APGT), nous continuons à avoir une formation continue tout au long de notre parcours professionnel.
Photo : La guide touristique de Montréal, Caroline Prenovost ©Sarah Montpetit/Guidatour
Autre association, la World Federation of Tourist Guide Associations (WFTGA) soutient et représente quant à elle les guides touristiques à l’international. Elle offre aussi des formations additionnelles et organise une conférence internationale bisannuelle.
La tête de l’emploi
C’est bien beau la formation et les connaissances, mais les guides présentent souvent des traits de personnalité communs qui font aussi d’eux d’excellents guides.
Comme vous l’aurez peut-être deviné, les guides sont généralement des personnes sympathiques, capables de s’adapter facilement et qui s’entendent bien avec les autres. Mais il faut être en mesure de mener aussi. Après tout, les guides ont jusqu’à 55 personnes qui les suivent pendant quelques heures ou plus, attentifs à chacune de leurs paroles. Comme le disent certains guides, ça peut ressembler à l’enseignement :
C’est un métier passionnant qui pour moi s’apparente beaucoup à celui d’enseignant. Je crois pour l’exercer qu’il exige sensiblement les mêmes qualités et aptitudes.
Photo : Le guide touristique de Montréal, Martin Robitaille, lors d’une visite guidée du Vieux-Montréal ©Guidatour
Une autre des caractéristiques les plus importantes que l’on trouve chez les bons guides : la curiosité. Comme on l’a dit plus tôt, l’apprentissage ne cesse jamais. Les excellents guides ont une curiosité insatiable qui les pousse à trouver des nouvelles informations sans arrêt. Ils vont voir les nouvelles expositions des musées, ils lisent des livres, bref ils restent continuellement à jour sur leurs champs d’intérêts respectifs et sont parmi les Montréalais les plus au fait de ce qui se passe en ville.
S’il est vrai que c’est une passion et qu’on est chanceux de pouvoir en vivre, tous les guides de Montréal certifiés prennent le métier au sérieux. On s’y investit complètement. On est constamment en train de s’autoformer, de lire, de faire des recherches pour approfondir nos connaissances.
-Amélie Rolland-Lamothe
Photo : La guide touristique de Montréal, Amélie Rolland-Lamothe ©Sarah Montpetit/Guidatour
Qu’est-ce qu’en retirent les guides?
Maintenant qu’on a une meilleure idée de ce que font les guides touristiques et qui ils sont, on pourrait se demander pourquoi ils sont si passionnés de ce qu’ils font? Pour plusieurs guides, il semble y avoir un lien important avec le fait de créer des connections avec les gens. Voyons ce que les guides de Montréal Caroline Prenovost et Elise Cayouette ont à dire à ce sujet :
Le contact avec les visiteurs est ce que j’aime le plus : leur légèreté, curiosité et parfois le partage de leur propre histoire montréalaise m’aident encore plus à apprécier notre ville. Cet échange entre les visiteurs et moi, c’est toujours enrichissant!
Le métier de guide est la combinaison de tout ce que je préfère! Ça me permet de rencontrer et d’échanger avec des personnes qui viennent des quatre coins du globe. J’apprends sans cesse de nouvelles choses et ça me donne l’occasion de mettre en application ma passion pour l’histoire, la gastronomie et les langues.
-Elise Cayouette
Photo : La guide touristique de Montréal, Elise Cayouette ©Sarah Montpetit/Guidatour
Quelques avantages du métier de guide touristique
Un autre avantage pour les guides est d’avoir le contrôle de leur horaire. La plupart des guides de Montréal sont des travailleurs autonomes. Ils peuvent ainsi accepter des contrats pour les jours qu’ils veulent et en fonction de leur forces et intérêts. La variété des types de contrats est aussi source de motivation et de satisfaction pour plusieurs.
En période achalandée, dans la même journée, tu peux faire un tour d’autocar en matinée, une visite à pied en après-midi et en début de soirée, un transfert guidé pour des congressistes de leur hôtel à un restaurant. Tandis que le lendemain, ton emploi du temps peut ressembler à trois visites à pied consécutives dans le Vieux-Montréal.
Photo : Le guide touristique de Montréal, Pierre Tomaszewski, lors d’un tour guidé du Vieux-Montréal ©Guidatour
Guide touristique : une profession gratifiante
Guider est certainement une profession gratifiante pour ceux qui sont faits pour le métier. La guide de Montréal Andréanne Roy-Plourde, aussi enseignante au primaire, le résume bien :
La flexibilité de l’horaire, travailler dehors, rencontrer des nouvelles personnes, créer des amitiés avec les autres guides, toujours être en train d’apprendre quelque chose de nouveau et enseigner l’histoire de Montréal dans le plaisir, sans bulletin ni appel aux parents, à des gens qui ont choisi d’être là!
Photo : La guide touristique de Montréal, Andréanne Roy-Plourde ©Sarah Montpetit/Guidatour
Alors, qu’attendez-vous pour suivre une visite guidée avec Guidatour?
Guidatour travaille avec plus de 100 supers guides professionnels qui ont chacun leur combinaison unique de connaissances et de talents. Que vous soyez à la recherche d’une visite à pied, à la course, à vélo ou en auto, ou que vous vouliez visiter Montréal en autobus avec vos meilleurs amis, votre famille ou vos collègues, nous avons le guide parfait pour vous. Du Vieux-Montréal à Hochelaga-Maisonneuve, des murales au réseau piétonnier souterrain, si vous avez une demande, il y a fort à parier que nous pouvons la réaliser.